A la recherche de la femme créatrice d’entreprise
30 % : c’est le nombre de femmes créatrices d’entreprise en France. Un chiffre qui reste en stagnation depuis de nombreuses années, loin de la quasi-parité qu’on relève aux Etats-Unis… Et également un chiffre qui reste bas si on le compare au nombre de femmes désireuses de créer une entreprise.
Selon une étude menée en 2007 sur la création d’entreprise au féminin menée par lObservatoire de l’APCE, 15 à 24 % des femmes de plus de 18 ans déclaraient en 2007 avoir envie de créer leur entreprise.
Et plus paradoxal encore quand on sait que la France présente parmi les pays développés un des pourcentages les plus élevés de femmes ne se sentant pas capables de créer une entreprise (source « L’entrepreneuriat féminin, document d’étape » N°2013-06, Centre d’analyse stratégique, avril 2013).
Réseau professionnel féminin : lancez-vous
Pour ma part, la véritable rentrée, le mois où tout repart, c’est résolument septembre. Janvier arrive loin derrière, très très loin, avec un entrain moins palpable.
Car c’est bien en septembre, après un break plus ou moins long selon chaque situation personnelle, que l’on sent une effervescence stimulante.
C’est souvent en septembre qu’on prend ses vraies bonnes résolutions, c’est aussi en septembre que les rythmes changent, évoluent, au gré d’une nomination, d’une nouvelle orientation de carrière, de la scolarisation des enfants ou tout simplement parce qu’on se dit qu’il faut repartir sur de bonnes bases.
Pour cette véritable grande rentrée annuelle, j’ai donc choisi de vous parler de l’intérêt de se rapprocher d’un réseau. En effet, force est de constater qu’encore beaucoup de femmes entrepreneuses ou leaders se sentent isolée et n’ont pas toujours accès aux mentors, si utiles dans un projet d‘évolution de carrière ou d’entreprise.
Peu de femmes y ont recours. Peut-être parce qu’elles n’ont pas suffisamment conscience de l’intérêt du réseautage ?
Et pourtant, les faits sont là.
Une créatrice accompagnée augmente ses chances de succès de 50 %. Et une femme manageuse qui sait bien s’entourer saura d’autant plus faire évoluer sa carrière et réussir dans les missions qui lui sont confiées.
A l'heure des vacances et de la lecture
C’est sans doute le moment le plus rempli d’espérance et de rêveries. Celui qui précède le départ en vacances.
Ca me rappelle d’ailleurs une citation légèrement machiste, qui ne devrait pas avoir sa place sur ce blog (je vous laisse en juger !); mais qui me vient presque naturellement à l’esprit en écrivant ce poste, sans doute un acte guidé par une quelquonque réminiscence 🙂
“Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier“, disait Georges Clémenceau.
Toute femme pourrait en dire autant… Ceci étant…
C’est un doux moment ce moment de se sentir partir pour l’aventure, pour le dépaysement, pour l’inconnu, l’inespéré, l’imprévu…
Vous l’aurez compris, je n’écrirai pas sur ce blog avant quelques semaines. Le temps de me ressourcer, d’inspirer, de rêver, de flaner et d’être ré-inspirée.
Une pause estivale que je vous laisse passer en compagnie de quelques beaux livres, pour occuper vos pauses sur la plage, au bord de la piscine ou dans un hamac au beau milieu d’un écrin de verdure.
Quand vous n’aurez plus à vous soucier de l’heure… du jour… du lieu… Et que vous pourrez enfin lâcher prise !
Bonnes vacances, bonnes lectures,
La vie sans fards – Maryse Condé
La Femme Fardée – Françoise Sagan
Le Deuxième Sexe – Simone de Beauvoir
En avant toutes – Sheryl Sandberg
Femme et Entrepreneur, c’est possible – Séverine Le Loarne, Virginie Cupillard , Bouchra Rahmouni Benhida , Anna Nikina
“Le siècle des pionnières”
Comment les femmes de la génération Y voient-elles le monde?
Réponse : Légèrement plus optimiste que les femmes des générations plus âgées… selon une nouvelle étude intitulée “Women, Power & Money”.
L’étude, commandée par l’agence de relations publiques FleishmanHillard, analyse l’attitude des hommes et des femmes vis-à-vis des marques, le processus décisionnel et l’équilibre travail-vie personnelle.
Les chercheurs ont mené une enquête en trois volets, qui comprenait des entretiens exploratoires avec les hommes et les femmes, plus de 4 500 sondages en ligne avec des participants aux États-Unis, en France, Allemagne, Chine et en Grande-Bretagne, ainsi qu’une série d’entretiens individuels, plus en profondeur, avec des femmes aux États-Unis et dans le monde.
Le rapport fait un focus particulier sur les femmes de la « génération Y », définies comme des personnes aujourd’hui âgées entre 21 et34 ans.
Les principaux enseignements à retenir :
70% des femmes de la génération Y se décrivent comme «intelligentes», comparativement à seulement 54% des hommes de la génération Y et 60% des femmes plus âgées. Ceci démontre que les femmes de la génération « Millenium » se sentent plus compétentes – ou tout du moins plus disposées à reconnaître leur propre intelligence – que les générations précédentes.
Les femmes de la génération Y interrogées s’avouent également plus enclines que les femmes d’autres générations à voir le monde sous un œil plus égalitaire/paritaire.
Enfin oser l’ambition au féminin !
Une bonne nouvelle pour le leadership au féminin !
Les femmes osent enfin avouer leur ambition ! Pour près de la moitié d’entre elles en effet (48%), et pour une large majorité des plus jeunes, les femmes s’avouent ambitieuses.
C’est ce que révèle l’observatoire Terrafemina /CSA/20 Minutes « Dans le miroir des femmes » publié le 24 juin 2013.
Ce tabou de l’ambition, qui fait écho à une connotation négative quand il s’agit de la femme, serait-il en passe d’être levé ? Ce n’est pas si simple.
Comment les femmes se sont approprié ce trait de caractère si longtemps réservé aux hommes ? Il est nécessaire en effet de s’interroger la connotation de ce mot-clef car si, pour les sondées, l’ambitieuse est avant tout « dynamique » (29%), l’impact positif ne semble pas si automatique.
Car l’ambition professionnelle décomplexée demeure encore une notion très négative en France. Et nous avons encore bien souvent tendance à associer à l’ambition, l’arrivisme égoïste et totalement intéressé, comme le définit l’expression bien commune “avoir les dents qui rayent le plancher”. L’ambition est bien moins associée à l’idée de vouloir changer les choses, faire évoluer le monde, son entreprise, son environnement… Et pourtant, c’est aussi cela l’ambition.
Le père en congé parental, ce héro !
Je parle en connaissance de cause. Mon mari a pris un congé parental à la naissance de mes jumeaux. Jeune entrepreneuse, il m’a en effet fallu faire le choix de pérenniser mon entreprise, pour donner un avenir plus sûr à ma famille. Certes, choisir, c’est renoncer. Renoncer de passer ce temps précieux du congé parental aux côté de mes enfants. Renoncer de profiter pleinement d’eux. J’ai laissé à mon mari la libre décision d’opter pour ce congé et aujourd’hui, tout va bien ; mes enfants (ainsi que mon mari qui s’en est remis!), qui comptent plus que tout pour moi et mon entreprise, dans laquelle je m’épanouie pleinement et qui me permet d’envisager l’avenir sereinement. Malgré les concessions que cela implique.
C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité consacrer mon billet du jour à une étude publiée le 24/06/2013 par l’Insee qui montre toute l’étendue du chemin à parcourir. Après une naissance, plus d’une mère sur deux (55 % précisément) a réduit ou interrompu son activité professionnelle au moins un mois (au-delà du congé maternité). Seul un homme sur neuf (12 %) va au-delà de son congé de paternité.
Etre père en congé parental, c’est encore aujourd’hui être considéré comme un héros. Par la gente féminine en tout état de cause. L’illustration peut en être faite avec la présence de Ian Zakrocki au Women’s Forum Brazil. Cet heureux papa en congé parental a marqué de sa présence et insufflé une énergie toute positive à la manifestation. Ian Zakrocki a fait le voyage pour Sao Paulo avec son bébé et sa femme, Krista J. Pilot, directrice en charge de la stratégie de la communication du groupe Pepsi. Le couple revendique le droit à une parentalité assumée et moderne !
Existe-t-il un impact du genre managérial dans les performances de l’entreprise ?
Les femmes seraient-elles de meilleurs dirigeants que les hommes ? Là n’est pas vraiment la question. Les femmes, sont des leaders comme les autres !
“Si Lehman Brothers s’était appelé Lehmans Sisters, la banque n’aurait pas fait faillite” ! Une plaisanterie bien connue des milieux financiers au moment de la crise !
Alors, les femmes, sont-elles des leaders plus perfomantes que les hommes ? Dans un rapport de 2012, intitulé « Les femmes dans les instances de décision économique au sein de l’UE : rapport de suivi », la Commission Européenne a listé plusieurs études allant dans ce sens. Catalyst, un cabinet de conseil américain, conclue son analyse en soulignant le fait que les entreprises comptant une forte proportion de femmes au sein de leurs organimses décisionnels réaliseraient 42% des bénéfices en plus et leurs capitaux investis afficheraient un rendement supérieur de 66% (« the Bottom Line : Corporate Performance and Women’s representation on Boards » 2007).
“Femmes à la barre, entreprises à flot !”, conclut également une étude du cabinet de conseil américain Zenger Folkman: les cadres féminines seraient considérées par leurs collègues, subordonnés directs ou supérieurs, hommes et femmes, comme de meilleures dirigeantes que leurs homologues masculins. Cette aptitude au leadership des femmes serait lié à un style de management différent de celui des hommes. Comme l’indique une autre étude de Catalyst : « Les femmes font attention et les hommes tranchent » (2005).
Certes, les recherches sur les atouts des femmes managers ne cessent de fleurir. Comme dans cette étude américaine, qui voit dans les dirigeantes un rempart anticrise, grâce à leur prudence et altruisme face aux risques financiers. Ou dans une enquête du cabinet McKinsey, pour qui la présence des femmes au sommet est un gage de bénéfices: un management composé de plus de trois femmes augmenterait la rentabilité de l’entreprise.
Mais faut-il vraiment s’y fier ?