A chaque blog son billet consacré aux vœux annuels.
J’ai choisi de dédier mon premier billet 2016 à l’ambition, au leadership féminin, à la grandeur des projets, à la volonté qui dépasse la raison, celle qui fait que les choses peuvent évoluer, à la faveur d’une audace.
La question que je me pose avec vous aujourd’hui, c’est comment en 2016, changer le monde et pour ce qui nous intéresse ici, contribuer à faire évoluer la condition des femmes dans notre société ?
Car le nouvel an ne se résume pas à tenter de s’améliorer soi-même. Il doit aussi être annonciateur d’un changement du monde dans lequel nous vivons (nous voulons vivre). Et à ce changement, qui reste à écrire, nous pouvons tous et toutes y prendre part (rappelez vous, le colibris et son incroyable pouvoir !).
Petit guide pour parler non sexiste dans les services publics
Le sexisme se trouve parfois là où on ne le distingue pas clairement. Dans les choses ordinaires. Dans l’usage de la langue française par exemple.
L’Institut national de la langue française avait justement référencé, dès 1999, quelque 2000 titres, grades, fonctions et métiers en précisant leur terme masculin et féminin.
Et pourtant, qui en connaît vraiment l’existence, même dans les rangs des élus, fonctionnaires, personnels des entreprises publiques?
C’est pourquoi le HCEfh a publié le 05 novembre 2015, un guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe dans les colloques, campagnes d’affichage ou spots radios.
Au travers de dix recommandations pédagogiques, ce guide cible la communication de toutes les entités publiques, en interne comme en externe, mais pourra aussi servir d’outil à toute personne soucieuse de communiquer sans discrimination.
Et si les mots contribuaient aussi à agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes ?
Si l’égalité entre les femmes et les hommes est aujourd’hui promue à tous les niveaux, conformément aux engagements internationaux et européens de la France, il n’en reste pas moins qu’en 2015, la communication publique véhicule encore des stéréotypes de sexe, relève le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh).
Egalité professionnelle en Europe : peut mieux faire !
Selon un rapport mené par le Programme EVE associé au cabinet Donzel, issu de données répertoriées à l’échelle mondiale, les femmes gagnent moins que les hommes et n’accèdent encore que trop rarement aux postes à responsabilité.
Il y a quelques jours de cela, Zaha Hadid, première femme à recevoir la médaille d’or de l’Institut royal des architectes britanniques, en plus de 150 ans, brisait symboliquement le plafond de verre.
Un symbole mais qu’en est-il dans les entreprises à travers le monde ? Ce plafond de verre est-il toujours présent dans nos sociétés en 2015 ?
Rapport Programme EVE/Cabinet Donzel sur l’égalité professionnelle F/H
Le tout dernier rapport du Programme EVE dresse l’état des lieux de l’égalité professionnelle à l’échelle mondiale. Les auteurs ont compilé plus de 350 données quantitatives sur le sujet.
Les chiffres le confirment. Le plafond de verre est un phénomène persistant, malgré les avancées constatées ça et là.
Les salaires des femmes sont en moyenne 18% moins élevés que celui des hommes. La conséquence d’une inégalité de traitement ? Pas seulement. A ce constat, s’ajoute le fait que les femmes peinent aussi à accéder aux postes à responsabilité. D’après le rapport, seulement 13% siègeraient aux conseils d’administration et 9% auraient le statut de PDG.
Bic enflamme la toile avec une publicité jugée sexiste
Ca se passe en Afrique du Sud et nous sommes en août 2015, c’est la journée nationale des femmes. Bic lance sur ses réseaux sociaux une publicité destinée à promouvoir une gamme de stylos auprès des femmes actives. Jusqu’ici, tout va bien, la marque fait usage de la publicité dans un but commercial.
Oui mais voilà, le message posté à côté de la photographie d’une jeune femme à l’allure de cadre d’entreprise et du mot-clef #BonneJournéedesfemmes est quelque peu déroutant… “Sois féminine, agis comme une dame, pense comme un homme et travaille comme un patron”. Comprenez, soyez belles comme des femmes et performantes comme des hommes…
Une lecture estivale pour cultiver votre imaginaire féministe
Je vais vous livrer un peu de moi dans ce billet ; sans doute un des effets détonants que lire « Et devant moi le monde » de Joyce Meynard, l’autobiographie d’une femme dont la vie même est un roman.
Nul ne me connaît mieux que ma mère, pour ce qui est de mon fort intérieur, celui que nous avons cultivé ensemble lorsque j’étais petite fille. Nous avons cette particularité elle et moi que les livres qui nous bouleversent circulent de ses mains aux miennes et vice versa : «Lis ça, dit-elle en me tendant quelques livres, tu me diras ce que tu en penses ».
J’ai à la maison une pile de livres que ma mère à déposée au fil de ses passages.
Je ne lis pas autant que je le souhaiterais, mais jamais je ne peux imaginer vivre sans un livre inachevé qui m’attend sur le bord de ma table de nuit.
Parfois, c’est un déchirement pour moi de savoir que dans quelques pages seulement, un livre qui me transporte va se finir. Je voudrais qu’il ne s’arrête jamais et j’en viens même à en vouloir sévèrement à l’auteur, de me laisser là, en manque de suite à son histoire. Il m’arrive de laisser passer des journées pour prolonger le plaisir d’un bon roman… Une façon de choisir la fin de l’histoire et quand celle-ci interviendra.
C’est un peu le sentiment qui m’a transportée tout au long de la lecture du livre de Joyce Meynard, celle que la jeunesse et l’audace ont transporté sur le devant de la scène médiatique et sur le devant de sa propre scène ce vie.
J’y ai trouvé, au delà d’une histoire de vie passionnante, reliée à celui qui fut longtemps au firmament des écrivains qui m’ont boulversés, JD. Salinger, auteur de L’Attrape-Cœur, livre que j’offre à mes amies les plus intimes, un esprit féministe bouleversant.
Une vision féministe de la vie qui, même si Joyce Meynard ne le revendique pas, est bien plus que présente dans son témoignage de femme qui se débat dans un monde qu’elle veut apprivoiser avec ses propres armes : l’écriture avant tout et aussi l’indépendance acquise au fil des expériences, les enfants, les amours.
Les femmes du numérique veulent plus d’égalité professionnelle
Un vent de mixité souffle sur le secteur du numérique, qui compte encore aujourd’hui peu de femmes.
La commission Femmes du Numérique du Syntec Numérique, dirigée par Véronique Di Benedetto, publie aujourd’hui son guide pratique de l’égalité professionnelle femme-homme dans le secteur du numérique.
Conçu afin d’aider les entreprises, notamment les PME, dans la mise en place de leur plan d’actions en faveur de l’égalité professionnelle, ce guide a vocation à aider les entreprises à mettre en pratique leurs obligations légales, réglementaires et conventionnelles en matière d’égalité professionnelle.
Son objectif n’est pas de rappeler la législation en vigueur, mais de donner des conseils pratiques, méthodologiques et de bon sens. Ainsi, il appartient à chaque entreprise de s’approprier le sujet et de mettre en place les solutions qui lui conviennent.
« En 2012, le secteur du numérique comptait seulement 27% de femmes, contre 48% pour le reste de l’économie », souligne Véronique Di Benedetto dans son édito.
Pourtant l’économie du numérique et plus largement du digital est une réelle opportunité pour les femmes qui oseront entreprendre ou intraprendre dans ce secteur d’avenir.
Projet de loi de François Rebsamen sur le dialogue social ou quand le gouvernement oublie les femmes…
L’association Osez le féminisme s’insurge sur son site contre le projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi porté par le Ministre du Travail François Rebsamen qui « prévoit de déconstruire, entres autres, les outils fondamentaux de l’égalité professionnelle entre femmes et hommes ». L’association ajoute « Les inégalités professionnelles et salariales entre femmes et hommes sont pourtant toujours d’actualité : les femmes gagnent encore 27% de moins que les hommes, leurs carrières sont freinées par la maternité, elles occupent 80% des emplois à temps partiel et restent minoritaires dans les emplois cadres malgré un niveau moyen de formation supérieur aux hommes. Les inégalités professionnelles sont l’expression de la domination masculine; elles constituent une violence économique qui rend les femmes plus dépendantes et plus vulnérables ».
Entre cynisme et incohérence
Ce rapport qui fut instauré dès la première loi sur l’égalité professionnelle de 1983 d’Yvette Roudy est obligatoire depuis la loi de 2001 et a été renforcé par la loi du 4 août 2014 qui durcit les sanctions à l’égard des entreprises qui ne la respecteraient pas. En revenant sur cette disposition, le gouvernement actuel, en totale incohérence, est le premier à faire marche arrière en matière d’égalité professionnelle.
On comprend mal, quand on sait en effet que les femmes représentent plus de 50% de la population française, qu’il faille remettre en cause des outils qui ont été instaurés parce que encore aujourd’hui, les clés du pouvoir sont détenues par des hommes.
Pour résumer, le projet de loi prévoit de supprimer les outils indispensable à la mesure des écarts entre les femmes et les hommes en entreprise et servant de base à la négociation collective en matière d’égalité professionnelle : le « Rapport de Situation Comparée » sur la situation des femmes et des hommes d’entreprise et la négociation dédiée.
Comment comprendre un gouvernement qui jusqu’ici a tant fait progresser le dialogue autour de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (c.f. loi-cadre plutôt ambitieuse de 2014) ? Après 43 ans de progrès législatifs en matière d’égalité femmes-hommes, ce même gouvernement s’apprête à revenir en arrière… sous couvert de simplification des obligations…Simplifions et oublions les femmes… Incompréhensible et cynique…
35 propositions contre le sexisme au travail
Le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) vient de remettre à Marisol Touraine un rapport et 35 recommandations pour lutter contre le sexisme dans le monde de l’entreprise.
Celui-ci énumère un ensemble de propositions, notamment en ce qui concnerne la communication et la formation, sur la manière dont il convient de rendre visible et combattre ce phénomène qui, il faut l’avouer, n’est pas facile à identifier ou à dénoncer.
« Faire reculer la loi du silence »
“Ma cocotte”, “ma puce”, “hystérique”… Sous couvert d’humour, ou d’interpellations familières, les propos et actes sexistes vont bon train dans le monde du travail. C’est ce que révélait l’an dernier une vaste enquête réalisée pour le CSEP.
Parmi les 15.000 salariés interrogés au sein de neuf grandes entreprises, 80% des femmes et 56% des hommes considéraient qu’elles étaient “régulièrement confrontées à des attitudes ou des décisions sexistes” au travail. Cela entraînant des répercussions directes sur leur performance : 93% d’entre elles jugeaient que ces attitudes pouvaient amoindrir leur sentiment “d’efficacité personnelle”.
Dans son rapport, le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle fait état de la difficulté qu’ont aujourd’hui les femmes et les hommes à identifier ou à dénoncer le sexisme, « soit parce que les stéréotypes sont à ce point intériorisés que le sexisme du quotidien devient invisible, soit que le coût engendré par la dénonciation du sexisme est jugé disproportionné»
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Femmes et levée de fonds, où en est-on ?
L’association GirlsInTech Paris vient de publier les chiffres clés de la levée de fonds au féminin dans l’univers high-tech, résumée dans une infographie à découvrir ici.
L’occasion de se pencher de plus près sur les réalités de la levée de fonds au féminin. Pour ce billet, Audrey Soussan, co-directrice chez GirlsInTech Paris et Charlotte Boutier, Chef de projet chez Numa, deux spécialistes de la question des femmes dans l’univers Tech ont eu la gentillesse de m’apporter leur regard éclairé sur le sujet.
Peu de femmes font appel au capital investissement
Elles sont 32% à la tête des entreprises françaises. Le gouvernement a affiché son ambition en déclarant vouloir porter ce nombre à 40% en 2017 (source : Widoobiz) . À titre de comparaison, elles représentent 50% aux USA.
Et côté start-up, même constat dressé par l’Accélérateur, spécialiste de l’accompagnement long terme de start-up. Seulement 15% des entreprises qu’elle accompagne sont dirigées par des femmes.
En France, la principale raison semble être le faible nombre de femmes présentes dans le secteur de l’informatique et de l’ingénierie en général.
Le Printemps des Fameuses : une journée pour bouger les lignes de l'égalité professionnelle !
Au commencement, il y a les fameuses, une initiative dédiée à la promotion des femmes de décision, d’expertise et d’influence du Grand Ouest.
Les fameuses, c’est avant tout un annuaire de femmes investies… dirigeantes, élues, expertes, journalistes, artistes, championnes… et un acteur de la parité.
A l’origine de ce dispositif, le centre de Communication de l’Ouest ou CCO, basé à Nantes, en partenariat avec l’association Business au Féminin, avec le soutien de la Caisse d’Epargne Bretagne – Pays de Loire, le cabinet de recrutement Altedia et Ouest France Entreprises.
Et au programme le 20 mars prochain, la seconde édition du Printemps des Fameuses, une journée complète consacrée à la mixité et la place de la femme dans les cercles de décision.