Mounir Mahjoubi «Le numérique ? un secteur de croissance où il y a le moins de femmes »

 

Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat au numérique, était l’invité de Dipty Chander présidente de l’Association EmmaEpitech qui fêtait, vendredi 13 avril, son quatrième anniversaire. Engagé pour plus de mixité et de diversité dans le digital, il en explique les raisons. 

 

« En 2018, en France, il manque 50% de l’humanité dans le numérique. C’est un problème pour la société et les entreprises. Il y a urgence à agir. Les jeunes filles doivent entrer dans les études informatiques aujourd’hui pour être les leaders numériques de demain”.

 

Le Secrétaire d’Etat rappelle la nouveauté du tronc commun des sciences informatiques au lycée pour tous les élèves en lien avec l’Education Nationale. 

 

Il évoque aussi l’initiative de la création de « femmes@numériques » pour rassembler toutes les forces vives des associations et promouvoir les femmes du numérique à travers une série d’actions communes. Et il espère qu’une fondation pourra voir le jour sur ce sujet.

 

Il ajoute : “La problématique d’inclusion des femmes dans l’intelligence artificielle c’est d’arriver à détecter les biais de l’IA et de se fixer une norme sociale à atteindre. Nous travaillons sur notre capacité publique d’évaluation de ces biais » 

 
https://twitter.com/MontpellierEmma/status/984824515288092673

– Extraits d’interventions de quelques autres intervenants.nantes lors de cette conférence. 

Aurélie Jean, CEO de InSilicoVeritas

« Il faut chercher une diversité exemplaire plutôt qu’une égalité parfaite. C’est le seul moment de l’humanité où les femmes ont les mêmes opportunités que les hommes pour créer le tissu social de demain »

Anthony Babkine, DGA de l’agence TBWA et co-fondateur de @Diversidays

« Mon ambition future c’est surtout l’inclusion de manière générale, dans le numérique. On va avoir besoin de beaucoup plus de politiques volontaristes dans les entreprises. Des actions à faire pour mettre en avant des rôles modèles qui ont peu de visibilité »

Emmanuel Carli, DG Epitech 

« Quand je suis arrivé à l’école, je n’étais pas aligné avec ce qu’il se passait à Epitech au niveau de la mixité. Il a fallu faire un grand ménage et prendre le sujet au sérieux. Nous avons vraiment à modifier la façon de parler de l’informatique. Nous devons indiquer la mission globale et pas le côté technique. En médecine, par exemple, il est toujours évoqué la finalité (soigner, guérir..) et pas des moyens pour y arriver. C’est essentiel. C’est aussi important de continuer à expliquer le pourquoi de la mixité et la diversité dans la « fabrication » de toute l’informatique. C’est un enjeu d’avenir. C’est urgent.

Clara Jean, doctorante en économie digitale 

Réalisation d’une thèse sur la discrimination des femmes dans les publicités digitales. Elle s’est posée la question suivante : «Est-ce que les algorithmes reproduisent les stéréotypes existants sur le on-line ? »

« Réseaux Sociaux : Les filles reçoivent moins d’impressions que les garçons dans les pubs malgré qu’elles aient cliqué davantage sur celles-ci. Le réseau n’adapte donc pas son display -malgré les résultats d’impressions- envers les filles. L’algorithme de Facebook discrimine les filles dans certains messages publicitaires.

Si les filles ne s’engagent pas dans les filières numériques c’est simplement parce qu’elles n’ont pas la possibilité d’avoir accès à cette information »

Louis-Serge Real del Sarte, Président l’agence YLFLY

«Souvent les annonces de recrutement révèlent du sexisme. J’ai été impressionné quand j’ai vu le film « Les figures de l’ombre » où l’on découvre notamment l’incroyable parcours de Katherine Johnson qui a  contribué aux succès des programmes aéronautiques et spatiaux de la NASA dans les années 60.

Natacha Quester-Simeon CEO de YouArehere / porte-parole de JamaisSansElles et Sacha Quester-Simeon CTO de YouARhere 

«Nous avons créé @EllaAgent, l’agente intelligente au service de la mixité. On a appris à ELLA à voir le monde à travers la perception de #JamaisSansElles. Aujourd’hui c’est via une newsletter qui diffuse les cinq meilleures informations sur la mixité.

 

Digitaly est fière d’avoir été partenaire de cet événement – anniversaire

de l’association de EmmaEpitech présidée par Dipty Chander

pour plus de mixité dans le numérique. 

 

#RGPD : Les données personnelles ? Enjeu sociétal et économique 

Au moment où beaucoup d’interrogations, de doutes et de questions voient le jour sur l’utilisation des données personnelles des citoyens.nes par les entreprises, en France, le #RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) rentre en application légale fin mai pour les entreprises.

Ce nouveau texte est commun et référent en Europe.

On peut considérer, que pour la première fois, ce règlement est une avancée majeure dans la défense des droits d’usage du numérique -au sens large- pour chaque citoyen.ne.

 

En effet, le récent scandale touchant Facebook « Cambridge Analytica » a montré la nécessité de réguler ce marché et cette utilisation des données par toutes les entreprises. Pour mémoire, le premier réseau social au monde a récupéré les données de  87 millions de personnes. Des fichiers siphonnés et exploités sans autorisation des individus.

 

Gilles Babinet,  digital champion de la France auprès de la Commission européenne, a utilisé des mots forts pour saluer le vote de ce texte « Pour moi, le RGPD est un texte historique. C’est un texte qui, demain, se comparera peut-être au code civil et aux droits sociaux. Le code civil a été un marqueur de la première révolution industrielle, les droits sociaux de la deuxième. La troisième révolution industrielle, le RGPD ? Ce peut être un marqueur important » (1)

 

Qui est concernée ?

N’importe quelle entreprise qui collecte, utilise ou/et conserve des données personnelles, doit être conforme au RGPD.

Ajoutons aussi que ces nouvelles dispositions ont un vrai lien pour renforcer la cybersécurité. En effet, la mise en place d’actions techniques et informatiques sera nécessaire pour garantir la meilleure protection des fichiers comprenant tout ou partie des données personnelles.

 

Digitaly a rassemblé pour vous les points essentiels de ce dossier #RGPD 

#RGPD >> Le texte officiel voté 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichLoiPreparation.do?idDocument=JORFDOLE000036195293&type=general&typeLoi=proj&legislature=15

Guide du RGPD par la BPI 
https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Guide-RGPD-Passez-a-l-action

 

✔️ Pour les particuliers 

Vos données personnelles : comment savoir ? Ici ⤵️ 

Facebook 

Twitter 

Amazon : mail 

Uber : privacy@uber.com

Google  

 

✔️ Pour les entreprises 

. La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) – Se préparer en six points : cliquer ici

. Huit mythes à déconstruire : cliquer ici

. Les explications par article de Loi : cliquer ici

. Test pour votre entreprise : cliquer ici

(1) Interview complète de Gilles Babinet 

 

Startup Syllabs : un duo mixte pour révolutionner le journalisme

Digitaly accompagne l’innovation sociale et économique, avec un regard très particulier sur les équipes fondatrices et la complémentarité de leurs profils.

Dans cette démarche, nous sommes allés à la rencontre d’un duo de fondateurs inspirants, dont la mixité est une force pour innover.

#Back2theFuture !

Helena Blancafort et Claude de Loupy ont créé la startup Syllabs en 2006.

Le projet de départ consistait à effectuer automatiquement le traitement -des textes- de diverses langues. Pour cela, ils ont sollicité des chercheurs pour construire leur algorithme et -en 2011- ont réussi à sortir leur premier moteur de rédaction.

C’est avec l’actualité politique et les élections départementales et régionales en 2015 que la startup parisienne voit sa notoriété exploser.

En effet, le Groupe « Le Monde » -grâce à un moteur innovant de rédaction réalisé par  Syllabs – a pu couvrir ce rendez-vous politique pour les 36.000 communes.

Environ 1 million de contenus ont été disponibles … en 24h.

Par la suite, plusieurs autres acteurs de l’Internet de secteurs variés tels que l’immobilier, le tourisme, le webmarketing se sont à leur tour intéressés à ces robots fournissant des contenus adaptés à la marque en les utilisant pour leur propre compte.

Exemple : une annonce immobilière -d’un même bien- peut être déclinée de manière différente, à travers plusieurs textes, de façon automatique pour divers opérateurs, réseaux, agences du secteur.

 

À la mi-mars 2018, Syllabs -devenu un des leaders mondiaux de production automatique de contenus-, a annoncé une levée de fonds de 2 millions d’euros.

Un tour de table réussi auprès de WWWalley, Ouest-France et BNPPariBas pour renforcer son potentiel.

Aujourd’hui, les USA sont plutôt sur la maîtrise de l’accès à l’information. Notre aspiration s’oriente à ce que la France – et plus encore l’Europe- puisse en maîtriser la production, précise Claude de Loupy.

Actuellement, Syllabs compte déjà dix-huit salariés avec une parité parfaite de neuf hommes et neuf femmes basés en région parisienne.

Avec le renforcement de ses finances, la startup compte s’agrandir à Paris et aussi se développer à Nantes où Helena Blancafort et Claude de Loupy estiment que la capitale des Pays de la Loire excelle dans le domaine du numérique.

 

Lien article sur levée de fonds Syllabs  – frenchweb 

https://www.frenchweb.fr/syllabs-2-millions-deuros-pour-accelerer-le-deploiement-de-sa-solution-de-production-automatique-de-textes/319024

 

Alban Jarry : les réseaux sociaux comme assurance du lien

Les réseaux sociaux ? Le numérique ?

Alban Jarry peut en parler des heures, témoigner, partager avec une vraie passion et une certaine émotion sur ce que lui inspire ce nouveau monde.

Professionnel et expert reconnu du digital, il ne cesse de s’émerveiller du pouvoir de connexion de ces nouvelles technologies qui permettent à des hommes et des femmes de se rencontrer autour de projets, d’idées.

 

C’est en 2016 qu’Alban Jarry lance un sondage et avec les résultats, il rédige son premier livre blanc “612 rencontres sur les réseaux sociaux”.

Sensible à la poésie, il remarque que “Le nombre 612 est étonnant puisque le Petit Prince (Saint-Exupéry) était parti de l’astéroïde B612”.

Ce passionné de digital souligne que depuis voir, en temps réel, naître, croître des startups ou des initiatives d’entreprenariat – à partir de ces échanges – est une chance. Jamais sans cet étonnant réseau social qu’est Twitter cette histoire n’aurait été possible“. 

 

Il est utile d’évoquer l’étude du “MIT Sloan Review” (2015) réalisée sur des salariés.ées travaillant sur “le thème de l’analyse organisationnelle du réseau”. Des centaines d’idées soumises par les employés sont étudiées. Puis leur comportement a été corrélé avec leur utilisation de Twitter.

 

Trois conclusions en ressortent :

– Les employés utilisant Twitter ont de meilleures idées que ceux ne l’utilisant pas,

– Forte corrélation entre la diversité du réseau Twitter et la qualité des idées,

– Les Twittos sont des chercheurs et des connecteurs d’idées.

Fin 2017, Alban Jarry invite des twittos à réfléchir et s’exprimer sur le sujet suivant “L’accès à l’information et aux réseaux sociaux rend-il plus innovant.e ?” . 

 

Ce sont quelques 186 personnes qui répondront sur cette thématique. Et quand on commence à se plonger dans la lecture des publications, on se laisse emporter autant par des bouts d’histoires professionnelles que par des ressentis personnels, des morceaux d’expériences partagées.

 

L’innovation est là par la diversité des parcours, des essais, des sensibilités, des positionnements. 

 

Digitaly est fière d’avoir apporté – au travers d’une tribune de Dominique Crochu (2.38 – p 92) – sa contribution  à ce thème inspirant sous le titre “Twitter ? un accélérateur de rencontres en mode #3C »

digital twitter lien entreprises

Alban Jarry assure un lien certain et fédère une communauté de twittos et plus encore. Il permet aussi par son altruisme de mettre sur le devant de la scène des centaines de twittos de l’ombre.

C’est en cela un véritable innovateur d’humanité.

 

Découvrir le livre blanc : 

Livre Blanc « L’accès à l’#information et aux #RéseauxSociaux rend-il plus innovant.e ? » (#612Rencontres #TransfoNum)

L'intelligence artificielle sera-t-elle influente sur la mixité ?

L’intelligence artificielle n’échappe pas aux biais genrés. L’innovation non mixte ne favorise pas l’émergence de produits et de services qui prendront en compte toutes les mixités, le genre, les âges, les origines ethniques…

C’est ce que nous révèle une étude publiée par le site du MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui vient nourrir la réflexion. Les algorithmes utilisés dans la reconnaissance faciale des individus seraient excessivement basés sur une banque de photos d’hommes blancs. Avec pour conséquence des différences d’efficacité selon le genre et la couleur de la personne sur laquelle cette reconnaissance faciale s’applique.

Source : Breizh-info – lire l’article ici

Un sujet clé de l’accompagnement Digitaly aux côtés des directions Innovation et Transformation Numérique des entreprises, que nous avons aussi suivi de près en janvier, avec notre présence à la conférence “L’influence de l’intelligence artificielle sur la diversité femmes-hommes”.

Organisée par Emeline Bourgoin, Directrice de la Communication du groupe AXA et Dipty Chander, présidente de l’association E-mma France (promotion de la mixité dans l’IT), l’événement fut l’occasion de s’interroger sur l’IA, ses opportunités et ses risques pour une innovation inclusive.

La salle était comble et comptait qui plus est près de 30% d’hommes. Une présence mixte qui n’a pas manqué de faire son effet avec les applaudissements de tout le public.

Retour sur les prises de parole des intervenants :

IA et genre stéréotypes

Emeline Bourgoin, Directrice de la Communication

Tout commence par l’éducation. AXA soutient des actions avec l’initiation à la robotique et à la programmation auprès d’enfants. L’intelligence artificielle est désormais un enjeu majeur puisqu’elle recouvre l’innovation sociale, économique et technologique”.

Dipty Chander, Manager Microsoft 

Après la présentation du robot Nao qui accueille le public, Dipty Chander intervient “C’est quoi l’AI ? Un objet capable de réfléchir et de prendre des décisions en fonction de l’environnement dans lequel il se situe. C’est une incroyable révolution. L’AI sera ce qu’on en fera. L’ordinateur quantique, c’est la continuité de l’AI. Il peut réfléchir 4 fois plus vite. C’est pour cela que pour @EmmaEpitech” il faut absolument que l’IA soit conçue dans un milieu culturel diversifié“.

Carole Ramade, DG de Paris Pionnières

Il est nécessaire de regarder l’Histoire pour comprendre certains phénomènes. Aux USA, on a vu beaucoup de pionnières dans l’informatique dans les années 1960 (1). La “pub” TV -à grande échelle- est arrivée avec les stéréotypes que l’on connaît encore. Les hommes, on les a vus en informaticiens, puis en “geek”, et les femmes à l’écart de la Tech.

On a encore aujourd’hui à combattre cela et montrer des parcours de femmes. J’étais au #websummit au Portugal. Certains hommes ont des idées effrayantes pour l’utilisation de l’AI. Donc double raison d’associer des femmes aux travaux de réflexion sur ce sujet ».

Guy Mamou-Mani, Co-Président Open-Groupe et co-président de l’association de #JamaisSansElles

Il n’y a pas d’informatique hommes ou femmes, il faut casser cette idée. Les filles sont fortes en mathématiques ! (avec humour) Qu’elles arrêtent de faire médecine 😉 La mixité est indispensable dans l’informatique.

Médias : “Vous demandez à un homme de venir parler de l’intelligence artificielle, il n’y connaît rien. Il y va. Une femme ? “mais non, je ne suis pas sûre”. Allez-y ! La mixité, c’est pour avoir un meilleur monde pour chacun et chacune”.

Conférence sans femmes ? “J’ai fait le choix de ne pas participer peut-être à une vingtaine de tables rondes s’il n’y avait pas de femmes. Assez souvent, les organisateurs n’en ont pas forcément conscience”.

Moojan Asghari, co-fondatrice de @StartupSesame, présidente de @Women_in_AI

En Iran, 70% des femmes sont ingénieures. En fait, dans notre éducation, nous constatons que c’est un métier qui attire les femmes. C’est plutôt un manque d’hommes dans notre univers pour la mixité. Je crois que c’est un problème d’orientation en France notamment vers les 15 ans. J’entends, nous constatons que souvent les professeurs découragent les filles qui veulent prendre une filière informatique ou technique. Ceci explique pourquoi il y en a quand même peu encore maintenant”

Cécile Wendling, Directrice de la prospective du Groupe AXA, élue femme digitale de l’année 2017 

Ce qui caractérise notre action ? C’est que nous investissons le changement avec des solutions concrètes. Nous testons, formons, accompagnons la transformation culturelle et organisationnelle. C’est comme cela qu’on change la donne. Il faut préserver en particulier toute forme de diversité. Et ce n’est pas une question de technologie, c’est une question de culture d’entreprise“.

En 2018, ce sont 77% des entreprises de plus de 500 employés qui ont l’ambition de déployer au moins un projet d’intelligence artificielle (source Microsoft). Quelle sera la part des femmes conviées à participer à ces nouveaux axes de travail des sociétés ?

La force de l’exemple, de la référence, du modèle nous semble, au quotidien, un levier indispensable envers la jeunesse pour les garçons et les filles. Si cette action prend du temps, beaucoup de temps, alors nous devons être en mode de réelle accélération avec tous les hommes et les femmes convaincus de l’urgence à mettre en avant les “RoleModel”…

(1) NB : Le film “Les figures de l’ombre – Hidden Figures” sorti en 2016 retrace le parcours et le portrait de femmes ayant participé aux programmes aéronautiques et spatiaux à la NASA en 1969)

Les Figures de l’ombre

Les Figures de l’ombre Bande-annonce (3) VF

Interview Entrepreneure : Marianne Gazeau, fondatrice Foot d'Elles

Marianne Gazeau “Dès que je prends une décision, je vais jusqu’au bout…”

Rencontre avec Marianne Gazeau, CEO de Sésame qui accompagne les entreprises sur l’intelligence stratégique se développant à l’international.

Au cœur de son entreprise, elle a créé un projet citoyen « Dribbler les différences » porté par une association -qu’elle préside- relayée par le site internet FootdElles.

Convaincue que le sport et le football en particulier sont des leviers d’émancipation pour les femmes, Marianne Gazeau a bien voulu répondre à notre questionnaire à la façon de celui de Proust.

Enfant, aviez-vous un modèle, un héros, une héroïne qui vous faisait rêver ?

C’est difficile. Je pense à mon père. Il était cardiologue et m’impressionnait beaucoup. Il était très distant avec nous et très sévère. Je me souviens avoir éprouvé une immense fierté le jour où je l’ai vu arriver dans la cour de récréation. Je devais avoir 9 ans. Il venait soigner une religieuse (j’étais dans une école catholique). Au moment où j’allais me précipiter vers lui, une religieuse m’a demandé de ne pas bouger et de faire comme si je ne le connaissais pas. Sa visite devait rester secrète…

En 2017, quelles personnes vous inspirent ?

 Beaucoup de personnes qu’elles soient connues ou inconnues au hasard de mes rencontres, qu’elles soient vivantes ou pas.

Les incontournables : Barak Obama, Jeanne Moreau, Edgar Morin, Simone de Beauvoir, Michel Serres

Des personnes dont je suis le parcours et qui me font avancer : Meryl Streep, Malala Yousafzai, Marlène Schiappa, Pierre Rabbi, Thomas Piketty, Stéphane Pallez, Sarah Ouramoune, Rokia Traore, Agnès Varda, le sociologue et grand ami Didier Lapeyronnie, Corinne Diacre.

Enfin des personnes que je croise :

– Christian, qui traverse le monde en vélo du pôle nord au pôle sud que j’ai croisé en Colombie,

– Sarah qui à 22 ans est partie, seule, avec sac à dos, faire le tour de l’Asie, – Raouf, le Tunisien qui, à 99 ans, est devenu artiste peintre…

Je ne peux pas tous les citer mais il y en a plein d’autres…

Quel est votre principal trait de caractère ?

Dès que j’ai un objectif et que je prends une décision, je vais jusqu’au bout, quelque soient les difficultés. Je suis tenace et ne lâche rien…

Quelles sont les qualités que vous préférez chez quelqu’un ?

Avant tout son ouverture d’esprit, puis son honnêteté, son ambition, sa capacité à faire passer des messages même s’ils ne sont pas agréables à entendre.

Quels sont les engagements que vous appréciez ?

Tous les engagements qui permettent plus d’égalité dans notre monde d’aujourd’hui. Tous les engagements pour protéger notre planète. Je préfère les petits actes aux grandes déclarations.

Quelle est votre plus grande réussite ?

Mon entreprise Sésame. Je suis fière d’avoir investi dans l’humain et créé des emplois plutôt que dans la pierre ! Nous avons, avec l’ensemble de mes salariés, traversé des tas de difficultés et sommes toujours là, plus forts que jamais…

Votre sportive préférée ?

Laura Flessel. Elle a excellé dans sa discipline (escrime – épée), quintuple médaillée olympique et plusieurs fois Championne du Monde ! Aujourd’hui Ministre des Sports, elle est engagée dans sa vie depuis longtemps. Elle aussi fait partie des personnes inspirantes pour moi.

Votre sportif favori ?

Je n’en ai pas vraiment… je citerais Teddy Riner et Yannick Noah. Ces deux personnes m’impressionnent beaucoup. J’aimerais les rencontrer

Votre rêve le plus grand ?

Mais … j’ai plein de rêves ! Alors, un des plus grands serait de créer un lieu inspirant pour découvrir de nouveaux talents quelque soit l’âge des personnes. Un lieu décalé qui mélangerait des personnes reconnues “talentueuses” et d’autres en pleine recherche…

Vous avez créé l’événement #FootWorking – Quels sont vos espoirs pour cette organisation qui a déjà connu deux succès (2016 Lyon / 2017 Bordeaux) ? 

Notre concept est de développer la pratique du football par les femmes dans les entreprises. En effet, en dehors du côté sportif, c’est un fabuleux outil de cohésion et de reconnaissance dans des organisations encore trop dominées par les hommes.

Concrètement nous organisons tous les ans un tournoi associé, ensuite, à une conférence, à des débats. L’originalité de cet événement est de changer de ville chaque année. j’espère pouvoir créer un véritable réseau autour de cette organisation et en faire d’ici quelques années un événement national !

Votre définition de la mixité ?

Bien vivre ensemble grâce à la différence de genre, de culture, de milieu social et d’âge.

Award 2017 pour Digitaly primée au #WEF d’Angers

Le World Electronics Forum (WEF) est piloté par Gary Shapiro, le boss du Consumer Electronics Show (CES),  le plus grand salon du monde du numérique à Las Vegas (Edition 2018 : du mardi 9 au samedi 12 janvier).

Pour la première fois, le WEF se tenait en France et pour la seconde fois en Europe (Londres 2005). Ce sont en effet les pays d’Asie et les USA qui ont trusté les précédentes éditions en raison de leur avance globale dans les domaines de la technologie, le numérique, et l’électronique.

Christophe Béchu, Maire d’Angers et Corinne Busson-Benhammou, Directrice des relations extérieures pour la FrenchTech d’Angers ont réussi le tour de force de décrocher ce rendez-vous électronique mondial qui s’est tenu du jeudi 27 au samedi 29 octobre 2017.

Des conférences, des rendez-vous des talks étaient organisés, ainsi qu’un campus réservé aux startups pour favoriser les échanges notamment avec le forum des décideurs.

Sandrine Charpentier, CEO de Digitaly, sollicitée pour un « Top Keynote » présentait une vision moderne de l’innovation dans l’entreprise sous le prisme transversal de toutes les mixités.
Évoquant à la fois,
– cette période particulière de nos sociétés dans le contexte des futures technologies et leurs effets encore imprédictibles,
– des opportunités de marché supérieures à faire travailler des équipes mixtes,
– de la créativité inégalée en inscrivant la diversité des profils dans les études,
– de l’attractivité pour rassembler des parcours intergénérationnels (Mentoring / Reverse Mentoring),
– d’une réelle inclusion des publics différents par leur inventivité à répondre à des besoins souvent ignorés (handicap…).
Les valeurs de Digitaly s’inscrivent dans cette nécessité de full inclusion pour une innovation totalement ouverte au service des hommes et femmes.

L’Etat par son Premier Ministre Edouard Philippe, vendredi soir, envoyait un message fort aux 24 délégations internationales sur la volonté de la France d’inscrire le pays au coeur de l’innovation par tous et toutes.
L’essentiel de son discours, à lire ici .

Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat au Numérique, en fin d’après-midi, rencontrait les différents acteurs et actrices de la région et notamment les startups invitées au WEF : Makidoo, Meyko, Gaspard, Living Packet, My Welper... L’occasion d’annoncer son tour de France des startups, programmé dans les prochaines semaines avec l’objectif d’aller à la rencontre des acteurs de l’innovation en région.

Samedi, le salon se terminait par la proclamation des awards 2017 du #WEF par Christophe Béchu et Gary Schapiro.

 

Sandrine Charpentier recevait, de la part du Comité du WEF « le trophée de la femme entrepreneure 2017 ». La CEO de Digitaly remerciait chaleureusement le jury en rappelant que l’innovation a le besoin fondamental de toutes les diversités pour plus de sens, et d’humanité.

 Replay des interventions et top keynotes : cliquez ici

EDF Pulse : lumière sur les startups primées en 2017

Le 19 septembre dernier, dans les locaux de  la Gaité Lyrique à Paris – ancien théâtre converti en un lieu de convergence entre l’art, le numérique et l’innovation – s’est tenu la 4ème édition des Prix EDF Pulse.

Les projets – liés à la Ville intelligente, mobilité électrique, réalité augmentée, santé connectée – portés par des startups françaises et européennes ont pu concourir aux Prix EDF Pulse “Édition 2017”.

Une édition 2017 marqué par un événement d’une ampleur sans précédent.

Digitaly -invité par EDF- a pu observer l’évolution considérable du groupe en matière de stratégie d’open-innovation.

En effet, les porte parole du groupe ont présenté au cours de la soirée les différents dispositifs de collaboration avec les startups allant des “nouveaux business” via son “innovation hub” au “blue lab d’EDF energy” ainsi que les programmes de soutien aux startups : lire plus ici.

L’unité “nouveaux business” renforce sa relation avec les startups avec des investissements et soutiens ciblés.

La direction accompagne des structures internes et externes mettant en œuvre la transformation numérique et-ou énergétique et les métiers de demain. Objectif ? Investir 40 millions d’euros dans 10 startups d’ici deux ans.

Lors de cet événement dédié à l’innovation et aux startups, l’incubateur mixte parisien Paris Pionnières a annoncé son partenariat avec EDF Pulse pour le programme #WOchange pour entrepreneurs.es, relayé en direct par Emmanuelle Leneuf, fondatrice du @flashtweet (matinale digitale sur twitter).

 

Aux côtés de Paris Pionnières, EDF Pulse renforce sa position d’acteur de la mixité dans le numérique. 

La remise des prix a été effectuée auprès des lauréats.

Smart Health : Neuradom

Smart Business : Geps Techno

Smart Home : Howz

Smart City : Woodoo

Prix du Public : Panda Guide

Le prix du public – Panda Guide – était un vrai coup de coeur !

De l’intelligence artificielle au service des aveugles et malvoyants.es.

En créant ce compagnon virtuel, on note une avancée considérable pour le quotidien des personnes souffrant de ce handicap.

Une fois encore, ce genre de projet montre combien l’innovation peut être un facteur d’améliorations pour l’humain.

Cela donne une vision optimiste pour l’étendue des usages nouveaux et des emplois qui naissent peu à peu grâce à ces nouvelles technologies.

#Startups : un accélérateur …d'incubatrices ?

 

Le numérique – comme d’autres secteurs en France – souffre de l’absence de femmes. Les chiffres sont éloquents dans le digital. 

  • 33% de femmes salariées

  • 9% de créatrices de startups

  • 15% des startups du numérique ayant levé des fonds ont été créées par des femmes.

L’hébergement et l’accompagnement (technologique, juridique, économique..) des startups se font au coeur des incubateurs : des lieux implantés en milieu urbain.

Alors que les postes à responsabilité -dans le monde de la “Tech”- sont globalement trustés par les hommes, nous remarquons – depuis quelques années- que des femmes se font une place à la tête de ces hubs du numérique.

 

À Paris, la ville qui se rêve en capitale européenne des startups, des femmes dirigent des sièges du digital :

. Caroline Ramade, déléguée générale de Paris Pionnières depuis 2016. Un incubateur au féminin créé depuis 12 ans et soutenu par la Ville de Paris.

Passionnée par l’innovation, convaincue que les femmes sont les leaders de demain, Caroline Ramade a fait des choix de carrière qui lui permettent de porter ses idées. Le critère de mixité pour accéder à cet incubateur est “au moins une femme dans l’équipe fondatrice du projet”.

Chez Paris Pionnières, au coeur de Paris, elle lance des programmes et événements innovants comme “Inclusive Tech Summit” – #LesSprinteuses …

. Roxane Varza, Directrice de Station F, le plus grand incubateur privé du monde -créé par Xavier Niel- a ouvert ses portes fin juin. Elle est aussi membre aussi du Conseil National Numérique. 

Roxane Varza, étudiante aux USA , se fait connaître en créant un blog “Techbaguette” -en parallèle de ses études – destiné à promouvoir les startups françaises auprès des investisseurs anglo-saxons. Elle est co-créatrice de “Girls In Tech à Paris et à Londres pour promouvoir les entreprises innovantes créées par des femmes. En 2012, elle entre chez l’incubateur parisien de Microsoft. En juin 2017 Roxane Varza n’a pas manqué de souligner qu’à la Station F 40% des entrepreneurs étaient des femmes.

. Alice Zagury, CEO et cofondatrice de The Family, accélérateur parisien de startup. 

À 31 ans, elle fait partie des figures incontournables du numérique et de l’entrepreneuriat français. À l’origine du premier accélérateur hexagonal (Silicon Sentier, aujourd’hui Numa), elle préside aujourd’hui TheFamily, une entreprise d’accompagnement de start-ups qu’elle a cofondée en 2013 et qui est devenue l’un des principaux investisseurs européens. A The Family, elle attache beaucoup d’importance à la mixité et à la diversité.

. Marie-Vorgan Le Barzic CEO de l’incubateur du NUMA Paris qui accompagne des startups et divers grands groupes pour leur évolution vers le numérique.

Le NUMA a développé son concept à l’international. Il est présent à Casablanca, Mexico, Bangalore et dans bien d’autres capitales du monde. Favorable à toujours plus de femmes dans le digital, Marie-Vorgan Le Barzic vante ce secteur d’activités par tous les possibles à créer que ce soit des groupes, des clubs, des réseaux, des familles… Le numérique permet d’inventer et d’innover en toute mixité.

 

En province, 1Kubator -bientôt dans dix villes- premier réseau privé d’amorçage en France, a déjà mis en place trois bureaux. Son fondateur Alexandre Fourtoy – à Lyon – a déjà ouvert deux autres entités à Bordeaux, et à Nantes.

Adèle Tanguy pilote 1Kubator Bordeaux et l’accélérateur Théophraste du groupe Sud Ouest

Elle a participé -il y a quelques années- aux côtés de Frédéric Sitterlé au lancement de la startup  Myskreen – plateforme de vidéo à la demande – où elle était en charge des contenus de plusieurs chaînes thématiques. 

Le siège 1kubator est situé dans les locaux du groupe de presse Sud-Ouest qui héberge les startups de son propre accélérateur “Théophraste” 

Adèle Tanguy assure la coordination entre 1kubator et  Groupe Sud-Ouest pour les divers projets digitaux communs. 

. Sandrine Charpentier dirige 1Kubator Nantes, depuis avril 2017, le troisième incubateur ouvert en province après Lyon et Bordeaux. 

Multi-Entrepreneure depuis 2004, elle a créé Digitaly, en 2016, une startup sociale dédiée à la transformation des entreprises via l’innovation numérique et la mixité des équipes. Par ailleurs, Sandrine Charpentier est présidente et cofondatrice de “Femmes du Digital Ouest” une association permettant de mettre en lumière des femmes du numérique de l’écosystème régional des Pays de la Loire. 

L’accompagnement des startups en pays ligérien -au coeur de la FrenchTech nantaise– est une nouvelle voie pour participer à plus de diversité et de mixité dans le monde du numérique.

Peut-être d’autres femmes dirigent des incubateurs de startups dans votre région ? Dites-le nous ci-dessous dans la rubrique “commentaire”. 

Comptes Twitter 

Caroline Ramade – @carolineramade / @ParisPionnieres

Roxanne Varza – @roxannevarza / @joinstationf

Marie-Vorgan Le Barzic – @MVLeBarzic / @NUMAparis

Adèle Tanguy – @adele_tanguy / @1KBordeaux

Sandrine Charpentier – @SandrineSCC / @1KNantes

 

 En savoir plus

Rapport 2016 par “femmes du numérique”

Étude 2016 par Syntech du numérique